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DE KANG-HI.

à nos édifices les couleurs si gaies et si brillantes dont ils sont décorés ; ce bleu éclatant, ce rouge si vermeil, ce jaune si vif ne doivent-ils pas plaire à tous les yeux, comme l’azur des cieux, la verdure des prés, et les nuances variées dont se parent les fleurs embellies par la culture ? Le Tartare, l’Européen, l’Américain voient avec une égale admiration les belles teintes de l’arc-en-ciel. Et pourquoi ce qui fait l’ornement des jardins, des forêts, du firmament, ne pourroit-il parer nos habitations ? Si la nature ne donne l’or qu’avec une extrême parcimonie, elle semble vouloir nous dédommager de la rareté de ce métal précieux par son inconcevable ductilité, et en conservant à ses moindres parcelles un admirable éclat. Nous tirons parti de cette propriété ; et plus magnifiques que les