sauroit les embellir, car elles naissent comme les fleurs parées de leurs couleurs brillantes, ou comme ces coquilles vermeilles que l’océan Indien dépose sur ses bords. Il n’en est pas ainsi des ouvrages plus solides des hommes que le temps mûrit, que le travail perfectionne, et qui demandent à être sans cesse retouchés ; mais la lime qui polit l’or briseroit l’émail délicat de la perle.
Ces vérités sont connues, avouées ; par quelle fatalité faut-il donc que des femmes d’esprit, égarées par des succès de société ou par les suggestions d’un amour-propre trop exalté, entreprennent des ouvrages si évidemment disproportionnés à leurs forces ? Tant qu’elles rassemblent les matériaux, comme il ne faut que de la patience et de la méthode, elles ne s’aperçoivent pas de la difficulté de