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Page:Lévis - Les Voyages de Kang-Hi, Tome II.djvu/113

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DE KANG-HI.

sans ennui jusqu’à la fin d’une longue histoire. Cependant on s’aperçoit que dans ses dernieres productions elle retrace des scenes qu’elle avoit déjà décrites, mal déguisées aujourd’hui par des incidents plus bizarres qu’ingénieux. En vain le domaine de l’imagination est immense ; le pouvoir de s’y frayer des routes toujours nouvelles est donné à peu d’écrivains ; la plupart ressemblent à ces oiseaux qui s’élevent assez haut, mais dont le vol trace constamment un cercle dans les airs. Le génie seul ne se répete pas. Lorsque, les mêmes objets ramenant les mêmes images, on s’aperçoit que le travail de la tête ne fait plus qu’exciter la mémoire, il faut, au lieu de chercher à déguiser par de vains subterfuges la stérilité de son esprit, prendre sans balancer le parti de la retraite. Si la nature,