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DE KANG-HI

pour qui cette lecture est un exercice des yeux devenu nécessaire par l’habitude, comme la promenade en est un pour les jambes, trouveroient fort mauvais que leur journal contînt une seule ligne de moins. Les écrivains périodiques sont donc obligés, lorsqu’il y a disette de nouvelles, de recourir à différents expédients. D’abord ils rendent compte de tous les ouvrages nouveaux, quelque mauvais qu’ils soient : ils en font même quelquefois connoître de si ridicules, que l’on pourroit les soupçonner de faire composer exprès ces rapsodies pour divertir le public. D’autres fois ils se cherchent querelle entre eux, et se déchirent mutuellement ; la malignité s’en amuse un instant ; mais pour peu que ces querelles durent, elles fatiguent et ennuient. Il vaudroit bien mieux pour eux, comme pour le