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Page:Lévis - Les Voyages de Kang-Hi, Tome II.djvu/148

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LES VOYAGES

dent aux arbres leurs peres lorsqu’ils sont infirmes. — Vous défendez, reprit aigrement Pasdutout, vos amis les Chinois avec tant de zele, que M. Kang-hi devroit demander pour vous des lettres de naturalisation, ou même le diplôme de mandarin lettré… Vous riez, et pourquoi non ? Cela seroit moins ridicule que les honneurs accordés journellement par l’empereur de la Chine aux ancêtres des personnes qu’il veut honorer. En effet, n’est-il pas absurde d’anoblir des morts, et de s’arroger ainsi sur le passé un droit qui n’appartient plus même à la puissance divine. — M. Scrutant. Cela n’est guere raisonnable ; mais trouvez-vous que les souverains du nord de l’Europe le soient beaucoup, lorsqu’ils donnent à des plébéiens le droit de se décorer du titre de bien et noblement né. À ce sujet je