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Page:Lévis - Les Voyages de Kang-Hi, Tome II.djvu/169

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DE KANG-HI

et peut même abrutir. Etoit-on beaucoup plus sage en France lorsque l’on serroit les enfants dans des maillots jusqu’à les étouffer, et que les jeunes femmes se faisoient lacer à outrance dans d’étroits corsets, pour se donner la forme d’une guêpe ; dans cet état elles paroissoient charmantes aux jeunes gens, qui de leur côté étoient à la gêne dans leur chaussure, et étranglés par leurs cravattes[1]. Je désapprouve hautement tout ce qui tend à faire perdre à l’homme sa figure naturelle, persuadé que, s’il y avoit quelque chose à réformer, ce seroit plutôt l’esprit que le corps. Cependant on auroit une idée bien fausse sur les femmes chinoises, si l’on se persuadoit qu’elles

  1. Voyez, dans l’histoire de l’académie des sciences (année 1740), un mémoire curieux de Winslow sur les résultats funestes de ces différentes coutumes.