Aller au contenu

Page:Lévis - Les Voyages de Kang-Hi, Tome II.djvu/177

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
153
DE KANG-HI

la naissance et la suite des idées, sont des sources d’une jouissance intellectuelle inconnue aux nations qui se servent d’alphabets, et sentie par celles qui savent s’en passer.

Je sais que l’on regarde la langue chinoise comme la plus difficile qui existe, mais la vérité est, qu’elles le sont toutes. Demandez aux autres Européens ce qu’ils pensent du français ; et comment peut-on croire qu’un langage qui contient si peu de mots simples, ne puisse être facilement appris ? Semedo dit expressément, chapitre 6 de son histoire, qu’il est bien plus aisé que le latin. Bayer, dans son Museum Sinicum, compte trois cent cinquante-trois mots chinois. Le savant Fourmont, dans sa Grammaire Mandarine, n’en admet que trois cent trente-huit ; Barrow, trois cent quarante-deux ; le pere Duhalde