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Page:Lévis - Les Voyages de Kang-Hi, Tome II.djvu/228

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LES VOYAGES

que de fausseté, mais il n’en est pas moins désagréable de voir succéder une politesse froide et l’insouciance la moins déguisée, à un empressement flatteur et aux démonstrations d’une amitié qui sembloit si sincere. Voilà ce qui m’arrive journellement. Hier encore, dans une maison où je passois la soirée, j’entendis quelqu’un qui demandoit mon nom : lorsqu’il l’eut appris, Eh quoi ! dit-il assez haut, ce Chinois est encore ici ; il y a long-temps que je le croyois parti pour Pé-kin. — Cela ne me surprend pas, répondit l’autre ; on ne parle plus du mandarin depuis l’arrivée de l’orang-outan, et bientôt celui-ci cédera la place au nouveau métaphysicien de l’Athenée. Je ne puis réellement compter ici que sur l’attachement de M. de Lovelle, et sur celui de son aimable sœur. Encore, vous le dirai-je, mon