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Page:Lévis - Les Voyages de Kang-Hi, Tome II.djvu/253

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DE KANG-HI

dont les attraits me paroissent toujours nouveaux après ces distractions que nos coutumes autorisent ; enfin, celle qui m’a fait goûter les douceurs de la paternité, et que mes enfants appellent leur mere. J’ai pensé la perdre, et sa pûreté ne l’eût pas sauvée, non plus que sa tendresse pour moi ; il eût fallu, en effet, une force plus qu’humaine pour résister à ce mélange de séduction et de violence que le perfide Lovelle méditoit d’employer contre elle ; et, si ce malheur m’étoit arrivé, il eût encore été aggravé par les reproches de ma conscience. Lorsque le jardinier retire imprudemment l’appui qui soutenoit la reine des fleurs, s’il trouve sa frêle tige brisée par l’ouragan, ce n’est pas le typhon, mais sa propre imprévoyance qu’il doit accuser.

Plus j’y pense, et plus je rougis