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Page:Lévis - Les Voyages de Kang-Hi, Tome II.djvu/278

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MÉMOIRE

ces dangers, compagnons ordinaires des grandes entreprises, et qui excitent si puissamment les âmes nobles et élevées.

Que ces peuples légers et vains, chez qui la discussion dégénere toujours en dispute, se soumettent à la monarchie ; incapables de se gouverner eux-mêmes, ils font bien. Mais pourquoi ceux à qui la nature a donné en partage la gravité calme et la froide raison, ne pourroient-ils, sans déléguer leurs pouvoirs, atteindre au but de toute association politique, la sûreté individuelle et le bonheur public ? Etablissons sur l’unique base de la propriété, dont l’intérêt est d’employer le mérite, un gouvernement libre, fort, et qui puisse à jamais nous garantir de l’injustice et de l’oppression. Il est heureux, il est beau d’être appelé