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SUR L’INDE.

traité de commerce pour vingt ans, qui, sans exclure les autres nations, assuroit aux négociants anglais la préférence dans les marchés de l’Inde ; mais les énormes capitaux que possedent leurs maisons, les relations intimes que la parenté, l’affection, la conformité de langue et de religion établissent entre les deux peuples, la leur assurent encore mieux que les traités.

Ces liaisons fondées sur une convenance réciproque sont encore garanties à l’Angleterre par son immense marine ; pour balancer ses forces, il faudroit tant d’hommes, de vaisseaux et de trésors, que l’on peut douter qu’il soit sage pour un état naissant de commencer une entreprise aussi dispendieuse. Il est digne de remarque que les Etats-Unis d’Amérique en 1809, après vingt-cinq ans de