Page:Lévis - Les Voyages de Kang-Hi, Tome II.djvu/54

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
36
LES VOYAGES

rivieres, étoient regardées comme un fléau irrémédiable. Cependant la cause n’en étoit pas inconnue ; on savoit que les plantes aquatiques pourrissoient dès que la baisse des eaux les mettoit à découvert, et que leurs exhalaisons putrides suffisoient pour exciter dans le corps humain d’horribles ravages. Le problème à résoudre étoit donc de soutenir les eaux à une hauteur telle que les végétaux qui y croissent fussent toujours submergés. Après de mûres discussions et plusieurs années d’essais on adopta un plan qui embrassoit dans un systême général tout le territoire français ; mais ce grand ouvrage qui effrayoit alors l’imagination, et qui aujourd’hui, qu’il n’est pas encore terminé, excite l’admiration, fut commencé avec sagesse et suivi avec persévérance. Quelque bien qu’il dût en résulter, la génération présente