trer, même dans le plus grand monde, des personnes qui ne savent pas parfaitement la leur ; c’est ce qui a fait craindre que la plupart des lecteurs ne fussent pas en état d’entendre couramment la poésie chinoise ; on a donc cru leur rendre service en essayant de traduire les vers de Fo-hi-lo, mais l’on doit déclarer que cette foible imitation est bien loin d’atteindre à l’élégance de l’original ; au reste ce défaut étant celui de presque toutes les traductions modernes, l’éditeur espere que le public voudra bien avoir autant d’indulgence pour lui que pour ses nombreux confrères.
« Que j’envie le sort de ces deux belles fleurs qui croissent à l’abri du pavillon doré ! Comme nous, ma sœur, nées le même jour, elles sont aussi égales en beauté, mais elles ne sont point séparées et ne le seront jamais ; elles recevront toujours ensemble les rayons bienfaisants du soleil levant, et la rosée parfumée du soir ; et lorsque le terme de leur existence sera arrivé, l’hiver les ensevelira toutes deux dans sa longue robe blanche. Peut-on regretter la vie lorsqu’on la perd en même temps que l’objet de ses affections » ?
Les personnes qui desireroient s’instruire de