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Page:L’Ère nouvelle, numéro 2, juin 1901.djvu/11

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En même temps que Barabbas, le Christ se trouve dans les cachots de Jérusalem. Le Christ s’est attiré l’inimitié des pharisiens, les cléricaux d’alors ; il a stigmatisé leur hypocrisie : « Vos vertus, s’est-il écrié, mais ce sont des vices affreux ; le peu de bien que vous faites, c’est par ostentation, par orgueil ; votre assiduité à la synagogue (comme on dirait aujourd’hui à l’Église) c’est un trompe-l’œil. Au fond du cœur, vous êtes aussi mauvais, aussi méchants que le plus bas tombé de la voyoucratie de Jérusalem. La vraie religion consiste dans une transformation intérieure, dans un renouvellement de la vie morale, dans un accord incessant entre ce qu’on dit être et ce qu’on est réellement, dans une tentative sincère pour y parvenir tout au moins, et non dans un vêtement de forme spéciale ou une récitation machinale de prières ou de textes sacrés. »