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Page:L’Écho foutromane, 1880.djvu/17

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tant secoué, qu’il l’a incontinent forcé à pleurer. Je ne sais si, de mon côté, je dois vous avouer que, par pitié, le voyant dans cet état, non seulement je lui ai demandé la permission de remplacer son poignet, quand je le voyois fatigué, et qu’il brûloit d’en venir à une seconde ou troisième décharge, selon que son accès étoit plus ou moins long, mais je lui ai encore permis de me passer la main sous la jupe, et de me sensualiser tant soit peu ; car vous imaginez bien qu’en se mettant ainsi le feu au sang, il n’attiédissoit pas le mien. Mais par respect pour vous, madame, je n’ai pas souffert qu’il me mît autre chose que le doigt, et d’ailleurs, par les mêmes raisons, je pense qu’il ne l’eût pas voulu.

Ah ! madame, si j’eusse pu vous rendre témoin de quelques-unes de ces scènes, si vous eussiez pu voir de combien de soupirs et d’hélas il accompagnoit les tendres secousses qu’il se donnoit en votre considération ! Comme il vous nommoit avec des expressions amoureuses ! il eût fallu l’entendre ; mais je vais préparer votre bain tel que vous l’avez demandé.

Madame Conillac avoit goûté, avec une sorte de plaisir, le commencement de ce récit qui flat-