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Page:L’Écho foutromane, 1880.djvu/49

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de la sorte, n’avoit pas préféré de lui percer le cœur. Ce vœu qu’un pareil malheur lui arracha ne fut pas perdu. Il ne tarda pas à être atteint d’un coup mortel ; il succomba comme un châtré, mais en vainqueur. Sa mort fut pour ainsi dire le signal de la victoire,

Cependant, madame Conlêché qui, tantôt pâlit de crainte et d’horreur, et tantôt s’émerveille au récit des grands événemens de cette fameuse journée, compte les heures et les instans, sans se douter de la malheureuse catastrophe qui la priva pour jamais d’un bien qui lui étoit acquis ; d’un vit qu’elle a manié et dont elle n’a pas joui. Semblable en cela à Tantale qui mouroit de soif et de faim au milieu de l’abondance, ses yeux langoureux et son conin à moitié ouvert par le sentiment du plaisir, ont dévoré un vit tout prêt à le rassasier de son divin nectar : elle alloit goûter de ce morceau appétissant. Eh bien ! une fatale destinée entraîne tous les vits guerriers sous les murs du despotisme ; l’esprit de la liberté qui les anime l’emporte sur les cons béants ; et puis qu’arrive-t-il ? Tous sont à peu près à la vérité ce qu’on appelle libres, et plusieurs sont foutus ; mais malheur à la beauté qui voit s’avancer la luxu-