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SEIZIÈME ENTRETIEN

louisa.

Elles m’ont fait le plus grand plaisir. Dis-moi, est-ce la première fois que tu caresses une femme ?

marie.

Oui.

louisa.

Moi aussi ; Martin qui m’avait parlé de cela avait excité ma curiosité ; depuis, j’avais un désir immodéré de connaître ces plaisirs. Aussi t’ai-je fait des avances.

marie.

Je t’avoue que, malgré la vue de tes charmes, malgré le désordre que cette vue portait dans mes sens, je n’aurais jamais osé porter les mains sur toi, si tu ne m’y avais excitée. Mais une fois que j’ai senti la chaleur de ta chair palpitante sous mes mains amoureuses, je n’ai plus été maîtresse de mes actions, et par mes attouchements j’essayai d’allumer en toi les feux d’un plaisir que j’aurais désiré connaître moi-même.