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PREMIER ENTRETIEN
mais ce que ma mère ignorait, c’est que Louisa
avait un bon ami.
caroline (souriant).
Ah ! Louisa avait un bon ami !
marie.
Ce qui fait que, souvent, au lieu de revenir deux de l’atelier, nous revenons trois. Louisa est bonne camarade ; elle m’avait fait promettre de n’en rien dire à sa mère ni à la mienne, et pour rien au monde je ne l’aurais trahie.
caroline.
Tu as eu raison de tenir ta promesse. Après ?
marie.
Monsieur Charles (c’est ainsi que s’appelle son amant) était si aimable auprès de Louisa, et lui disait de si jolies choses, que tout cela me donnait à réfléchir, et me faisait désirer d’avoir comme elle un bon ami. Je les voyais si heureux !… Un soir, M. Charles vint à notre rencontre avec un autre jeune homme et me le présenta comme un de ses meilleurs camarades ;