Page:L’École des biches, 1863.djvu/34

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
23
PREMIER ENTRETIEN


mais ce que ma mère ignorait, c’est que Louisa avait un bon ami.

caroline (souriant).

Ah ! Louisa avait un bon ami !

marie.

Ce qui fait que, souvent, au lieu de revenir deux de l’atelier, nous revenons trois. Louisa est bonne camarade ; elle m’avait fait promettre de n’en rien dire à sa mère ni à la mienne, et pour rien au monde je ne l’aurais trahie.

caroline.

Tu as eu raison de tenir ta promesse. Après ?

marie.

Monsieur Charles (c’est ainsi que s’appelle son amant) était si aimable auprès de Louisa, et lui disait de si jolies choses, que tout cela me donnait à réfléchir, et me faisait désirer d’avoir comme elle un bon ami. Je les voyais si heureux !… Un soir, M. Charles vint à notre rencontre avec un autre jeune homme et me le présenta comme un de ses meilleurs camarades ;