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Page:L’École des biches, 1863.djvu/36

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PREMIER ENTRETIEN


dues, et qui me faisaient beaucoup de plaisir. Enfin, nous arrivâmes à la maison ; ces messieurs nous embrassèrent de nouveau, nous souhaitèrent une bonne nuit et se retirèrent.

caroline.

Et comme ces messieurs te la souhaitèrent, tu passas sans doute une bonne nuit ?

marie.

Loin de là ! je la passai fort agitée. Ce qui venait de se passer était si nouveau pour moi, que je n’étais pas sans inquiétude sur les suites de ce que j’avais fait. Aussi, je pris la résolution de venir te trouver pour te conter la chose et te demander conseil ; mais je ne pus me décider à le faire immédiatement. Il y avait si longtemps que je te négligeais que, ne sachant comment tu me recevrais, je remis de jour en jour à venir te voir. Enfin, depuis j’ai eu la faiblesse de me rendre chaque jour au rendez-vous ordinaire, et d’entendre les protestations d’un amour qu’il dit devoir être éternel. Hier, nous trouvant un peu éloignés de nos amis, il me dit des choses si