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Page:L’Égalité, série 3, numéro 2 (extrait), 18 décembre 1881.djvu/2

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Que veulent donc les seigneurs de l’industrie du fer ?


On lit dans le National du 12 décembre :

« D’après une note adressée de Saint-Étienne à un journal de Paris, dans deux adjudications faites récemment par l’administration des Chemins de fer de l’État français, la fourniture des ressorts aurait été adjugée à la fameuse maison Krupp, d’Essen, en Prusse, et celle des bandages paraîtrait devoir revenir également à l’usine prussienne du Phœnix.

» Nous ne saurions nous élever trop énergiquement contre ces façons de procéder. Il est regrettable de constater que, tout au contraire de ce qui se passe à l’étranger, le gouvernement, chez nous, semble, en mainte circonstance, n’avoir nul souci de réserver notre marché aux usines françaises. Lors de l’enquête sur le tarif général des douanes, en 1879, plusieurs manufacturiers entendus dans l’enquête demandèrent avec insistance que les administrations de l’État fussent mises dans l’obligation absolue de n’employer que des produits nationaux. L’administration des Chemins de fer de l’État ne paraît avoir tenu aucun compte de cette réclamation si justifiée et si patriotique. »