Page:L’Église arménienne orientale, trad. Dulaurier, 1859.djvu/17

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Asie, et, entre autres contrées, en Arménie. Ces quatre premiers fondateurs du christianisme en Arménie, à la fin du premier siècle, eurent pour successeurs immédiats leurs disciples Élisée, Amphilochius, Urbain, Nersès, Apelle et Aristobule.

Les évêques arméniens qui vinrent après eux déployèrent un zèle non moins ardent pour régénérer ce pays. Ils fondèrent des églises, réglèrent l’ordre des prières, et décidèrent que la sainte Eucharistie ne pourrait plus être donnée aux fidèles que par les évêques ou les prêtres. Les chrétiens avaient cependant à lutter contre les persécutions de quelques souverains idolâtres ou apostats, comme Sanadroug.

Moïse de Khoren, dans son histoire d’Arménie, raconte qu’en 107 de J.-C., cinq disciples de saint Thaddée furent martyrisés, et qu’en 130 il y eut dix-sept martyrs dans la Grande Arménie. Ces martyrs sont connus sous le nom de Soukiassians, du nom de leur chef, qui s’appelait Soukias. Le nombre des chrétiens était si considérable, que sous le règne de l’empereur Adrien on en compta plus de 10,000, qui furent crucifiés sur le mont Ararat, et qui pour la plupart étaient Arméniens.

Vers le commencement du troisième siècle, le roi d’Arménie Chosroës Ier ordonna de mettre à mort les chrétiens, dans le but d’éviter les discordes dans son royaume. Plus tard, le roi Tiridate, avant de se convertir à la foi chrétienne,