Les évêques d’Arménie, qui s’efforçaient d’imprimer au christianisme le sceau de l’orthodoxie, et qui craignaient les erreurs dans la foi, se réglaient sur l’Église de Jérusalem. C’est ainsi que saint Verthanès, fils de saint Grégoire l’Illuminateur, écrivit, en 340, au patriarche de cette ville, Macaire, et lui demanda des instructions relativement aux formes du culte et à l’administration de la sainte Eucharistie. Ayant reçu la réponse de Macaire, il se conforma, avec la soumission la plus respectueuse, aux préceptes de l’Église-mère de Jérusalem.
Saint Nersès Ier fut le premier évêque d’Edchmiadzïn qui prit le titre de patriarche et de catholicos de toute l’Arménie. En 381 il assista au deuxième concile œcuménique, premier de Constantinople. Il porta la parole dans les différentes sessions de cette assemblée, et accepta, au nom de son Église, tous les décrets qu’elle rendit.
Quand le troisième concile œcuménique, celui d’Éphèse, se réunit, en 431, pour condamner les erreurs de Nestorius, l’empereur Théodose II engagea le patriarche d’Arménie, saint Sahag, à venir y assister. L’Arménie étant alors en guerre avec les Perses, le patriarche ne put déférer à cette invitation. En butte aux persécutions du roi de Perse, Azguerd (Yezdedjerd II), il fut enfermé dans une prison ; mais le patriarche de Constantinople, Maximien, et les évêques Proclus de Cyzique, qui succéda un peu plus tard à Maximien, et Acace de Mélitène, envoyèrent