Page:L’Église arménienne orientale, trad. Dulaurier, 1859.djvu/37

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qu’ayant condamné les disciples de Nestorius, ils n’étaient pas nestoriens eux-mêmes, et, par conséquent, pouvaient se dispenser de se rendre au concile, sans que cette absence dût leur être imputée comme un acte d’opposition.

Au sixième concile œcuménique, troisième de Constantinople, en 680, il se trouva quatre évêques arméniens, Théodore, Georges, Grégoire et Jean. Quoique ce fait soit révoqué en doute par quelques historiens arméniens, il est constant, néanmoins, que les décrets de ce concile sont conformes à la foi de l’Église arménienne.

Le septième concile œcuménique, deuxième de Nicée, en 788, compta dans son sein trois évêques arméniens : Étienne, Vartan et Basile, et deux vartabeds (docteurs), Vahan et Vartan, qui approuvèrent l’adoration des saintes images, usage qui s’est pieusement perpétué jusqu’à nos jours dans l’Église arménienne.

De ces sept conciles, il n’y en a donc qu’un seul que cette Église n’ait pas reconnu de fait, celui de Chalcédoine ; car dogmatiquement elle admit la profession de foi de ce concile, qui est, au fond, la même que celle de l’Église d’Arménie. Quant aux cinquième, sixième et septième, non reconnus aussi de fait par cette même Église, on ne saurait dire qu’elle ne les accepta pas réellement, puisque la doctrine qu’ils enseignèrent est en tout semblable à la sienne. S’il est vrai que les