substances, divine et humaine, réunies et non confondues dans l’unique Jésus-Christ.
Nersès, trouvant que les explications de Théorien sur ce point concordaient avec la doctrine arménienne, et lui-même entendant, comme Théorien, le sens réel des expressions de saint Athanase et de saint Cyrille, et les raisons qui les avaient forcés de les employer, s’écria : « Maintenant, je puis être tranquille. » Comme un prélat syrien reprochait à Nersès de trop pencher du côté des Grecs, il répondit : « Ce n’est pas pour les Grecs que je suis partial, mais je suis convaincu de l’orthodoxie de ce qu’ils avancent, et je veux coopérer à la réunion des deux Églises. » Ayant comparé les dogmes du concile de Chalcédoine avec la doctrine des saints Pères, et particulièrement de saint Cyrille, que les Arméniens tenaient en grande estime, il se convainquit que la croyance des Grecs y était conforme, et très-orthodoxe. « Je ne trouve rien de contraire à la vérité dans la foi de Chalcédoine, dit-il à Théorien ; les dogmes de ce concile me paraissent les mêmes que les nôtres, et je ne sais pourquoi mes prédécesseurs s’en éloignaient avec tant de méfiance. » Théorien aborda ensuite la question des deux volontés en Jésus-Christ, et ils furent bientôt d’accord sur ce point, qui avait été discuté et adopté dans le sixième concile œcuménique, contre lequel les Arméniens n’avaient jamais protesté, et dont la profession de foi était déjà la leur.