d’entre eux qui habitent les bords de la mer Noire, et qui sont partisans de Nestorius. Les Grecs, de leur côté, ajoutant foi aux calomnies de ceux d’entre eux qui ont quitté l’Arménie, nous comptent pour des disciples d’Eutychès. Votre âme chrétienne désire la paix des deux Églises, au lieu de voir se perpétuer une inimitié réciproque. Nous sommes tellement disposés à vous seconder dans cette bonne œuvre que nous nous y consacrerions non-seulement vivants, mais même morts, s’il nous était possible de ressusciter comme Lazare, et que nous sortissions du tombeau à votre voix. »
En faisant ses adieux à Théorien, Nersès l’embrassa en versant des larmes, et lui demanda instamment de prier l’empereur de charger le patriarche de Constantinople d’adresser à Dieu, dans la cathédrale, en habits pontificaux, et la croix à la main, des prières publiques pour le rétablissement de la bonne harmonie entre les deux peuples, professant les mêmes dogmes et frères en Jésus-Christ, afin que les malédictions prononcées de part et d’autre depuis tant de siècles, non-seulement sur les vivants, mais aussi sur les morts, fussent effacées par une prompte et sincère réconciliation.
Théorien remit ces deux lettres à l’empereur, qui les communiqua au patriarche, et tous deux répondirent à Nersès. Dans leur lettre confidentielle,