but pour lequel il s’était donné tant de fatigues et de peines. Il mourut en 1173. Il est auteur de prières remplies d’onction et de piété, et d’hymnes qui se chantent aux différents offices de l’Église.
Son successeur, Grégoire IV, informa l’empereur de son élévation au pontificat, et lui témoigna le désir de continuer les négociations commencées et conduites avec tant d’ardeur et de persévérance par Nersès. Il lui mandait en même temps qu’il n’avait point l’espoir que le concile voulût se soumettre aux conditions dictées par les Grecs ; que ces conditions ne portaient pas sur des points dogmatiques et essentiels, et qu’elles ne faisaient que créer des obstacles à la réunion des deux Églises ; que plusieurs membres du concile arménien n’étaient pas suffisamment éclairés, et qu’il fallait encore les nourrir du lait des petits enfants. Ainsi, par égard pour eux, il conjurait l’empereur d’engager son clergé à se montrer moins exigeant et à omettre dans les conditions proposées tout ce qu’il y avait d’incompatible avec l’antique discipline de l’Église d’Arménie.
L’empereur lui répondit en termes bienveillants, et en l’assurant de son concours pour obtenir une conciliation réciproque.
Ce n’est qu’en 1179, six ans après la mort de Nersès, que s’assemblèrent dans la résidence patriarcale de Roum-Kalé, au nombre de trente-trois, les principaux évêques de l’Arménie. Plusieurs laï-