été fondés, en 1724, par Abraham, de Trébizonde, qui, pour se dérober aux persécutions du patriarche titulaire de Constantinople, se fit catholique et se retira dans le Liban. Abraham fut ordonné évêque à Rome et nommé archevêque de tous les Arméniens catholiques de l’Orient.
En Gallicie, dans la ville de Lemberg, ainsi qu’à Constantinople, les Arméniens catholiques ont aussi leurs églises. En Russie, il y avait un évêché arménien catholique à Mohilew, sur le Dniester ; mais à la mort du titulaire, Joseph, le gouvernement russe ne lui donna pas de successeur, et le peu d’Arméniens catholiques de ce diocèse dépendent maintenant de l’évêché catholique limitrophe.
Les Arméniens catholiques, dispersés en Italie, en Pologne, en Gallicie et en France, n’ayant presque pas d’églises, ont de la peine à conserver leur nationalité, qui leur est même contestée quelquefois. S’ils ne parviennent que rarement à faire des prosélytes, en voici la raison. Pour que deux Églises puissent se réunir et opérer entre elles une fusion, une simple différence dans les cérémonies et dans quelques mots peut être facilement écartée, comme cela eut lieu dans le concile de Roum-Kalé. Mais changer la foi sur la procession du Saint-Esprit et sur la sainte Eucharistie, en ne la donnant que sous l’espèce du pain au lieu de l’administrer sous les deux espèces, renverser l’ordre de la liturgie, mettre à découvert l’autel que voile avec mys-