Page:L’Église arménienne orientale, trad. Dulaurier, 1859.djvu/72

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contenues et réunies en une seule Divinité. Nous ne les séparons pas l’une de l’autre dans leur essence, ainsi que l’enseignait Arius ; mais nous croyons et nous reconnaissons dans la sainte Trinité une seule essence, une seule souveraineté, une même puissance et une même gloire. Nous rejetons pareillement l’opinion de Sabellius de Libye, disciple des Juifs, qui confondait les trois personnes en une seule ; mais nous distinguons ces trois personnes en tant qu’inséparables, et nous les réunissons, en les distinguant l’une de l’autre, suivant la doctrine orthodoxe des saints Pères.

Nous confessons donc trois personnes, ni plus, ni moins, et une seule essence ou nature sans la diviser en trois par le nombre des personnes ; et nous nous conformons à ce que l’Église proclame dans l’hymne des séraphins, réunissant les trois personnes glorifiées en une seule souveraineté et divinité. Car si le Père est non engendré, si le Fils est engendré, et si le Saint-Esprit est une émanation par voie de procession, il ne s’ensuit pas de là qu’ils diffèrent entre eux par leur essence, comme Adam, Seth et Ève ; car le premier, non engendré, le second, né d’un père, et Ève, quoique non engendrée, mais cependant tirée d’Adam, diffèrent entre eux réellement par leur essence même.

Aucune des trois personnes divines, également adorables, ne l’emporte sur les autres en essence ; et, quoique le Père soit appelé grand, on ne