Page:L’Église arménienne orientale, trad. Dulaurier, 1859.djvu/80

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est aussi la mienne, le Christ a voulu faire connaître que sa volonté est la même que celle du Père ; car si tout ce qui est du Père est aussi du Fils, il est évident que la volonté du Père est celle du Fils, et la volonté du Fils celle du Père[1]. »

Ainsi que nous l’avons dit, il y avait, par la puissance unique et absolue de la divinité, double volonté, divine et humaine, sans opposition. Nous croyons que les actions, opérées dans cette union, ont été également divines et humaines. Nous n’attribuons pas à la seule divinité immatérielle du Christ ses actions les plus sublimes, et à son humanité séparée de sa divinité les actions d’un ordre inférieur ; en effet, s’il en eût été ainsi, comment pourrait-on dire que le Fils de l’homme est descendu du ciel[2], ou bien qu’il est un Dieu crucifié, et que son sang est divin ? Mais nous confessons que les actions divines et les actions humaines du Christ furent celles d’une même personne, qui tantôt, comme Dieu, accomplissait des actions divines, et tantôt, comme homme, des actions humaines. C’est ce que prouve l’économie de toute sa vie, depuis le commencement jusqu’à la fin.

Quoiqu’il ait été conçu comme homme, néanmoins il le fut par le Saint-Esprit comme Dieu.

Il naquit d’une femme comme homme, mais,

  1. S. Grégoire de Nazianze, discours XXXVI.
  2. S. Jean, III, 13.