— Voyons, voyons, est-ce ainsi que tu me remercies de mes gentillesses ! Faudra-t-il que nous pleurions tous parce que tu es sottement en colère ! Si tu es froissée de te rencontrer avec Marguerite, et bien à tort, car il n’existe pas beaucoup d’aussi jolies femmes, pourquoi menacer ton oncle et nous tous ?
— Je ne menace que mon oncle, qui m’a battue, et qui ne doit pas se le permettre. Il est un ingrat ! Si je disais tout ce qu’il demande…
— Calme-toi, ma mignonne, et tais-toi. Viens, viens, allons dans ma chambre, nous raisonnerons les choses en bonnes petites camarades. Que ton oncle nous suive, tu verras, je vous ferai réconcilier.
Pauline se laissait entraîner, mais conservait son attitude mauvaise et menaçante ; Gaston Gressac marchait derrière comme un homme ivre. La Férina et Jacques demeuraient les seuls maîtres du terrain ; le sang bourdonnait aux tempes de celui-ci. La Férina s’approcha à petits pas, appuya une main sur son épaule, et murmura :
— Ne pense plus à cette scène ! Dis, Jacques, que veux-tu de moi ? Je te ferai tout ce que tu me commanderas, pour que tu m’aimes. Veux-tu… ce que tu me demandais tout à