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avait embrassé avec discrétion, il embrassait avec passion, résistant mal à la tentation de s’agenouiller devant la déesse.

— Bravo, mes agneaux, s’exclama Horacine, ne vous gênez pas, allez-y de vos bonnes lippettes ; je m’installe de ce côté-ci, assieds-toi près de ce beau garçon, Margot, je suis sûre qu’il ne te ménagera ni les minettes, ni les feuilles de rose.

— Tout, tout ce qu’il voudra, dit La Férina.

Un fauteuil long et large se trouvait près de la place occupée par Jacques. La Férina s’y laissa tomber, jupes relevées, et immédiatement, le montreur de plaisirs, comme une bête fauve, se précipita à ses pieds, fourra la tête entre ses cuisses. Ah ! les ardentes minettes dont il honorait le gentil con, et comme on comprenait la ferveur que celui-ci inspirait ! Cette chair blanche, qui ressortait sous le cadre noir de la robe, éveillait les idées libertines des voisins les plus proches ; le corps féminin, qui se tordait dans les délices des caresses, ondulait avec grâce et étalait ses sexualités alléchantes. La Férina se soulevait, découvrait ses fesses, et la langue de Jacques s’y ruait, passant des minettes aux feuilles de rose, selon le pronostic d’Horacine. On entendait le gour-