moins longtemps à jaillir, les organes préparés
ne demandaient plus qu’à fonctionner pour
hâter la volupté. Jeu dangereux, jeu mortel,
tous les deux s’y acharnaient avec la même
fougue. Léa jouissait de masturber comme
Jacques d’être masturbé de cette façon, comme
Antoine d’être sucé par Thérèse, comme Thérèse
et Lina de se posséder par le godemiché.
La folie s’emparait de tous ces cerveaux. Ni les uns ni les autres ne gardaient plus une juste mesure, et en quinze jours d’une telle existence, les caractères menaçaient de tourner à l’idiotie ; une femme seule dominait la situation, Thérèse, qui semblait absorber la vigueur des mâles, et imposait sa loi à toute la maisonnée.
Voyant qu’elle n’avait qu’à parler pour être obéie, voulant réagir contre le dangereux courant qui s’établissait, elle imagina un système quotidien de conduite, où les heures de travaux, de repos, furent marquées, pendant lesquelles on s’abstiendrait de rechercher les sensualités des plaisirs spéciaux, et où on les interdirait ensuite si on n’avait pas tiré un coup au moins dans la journée, affirmant que pour sa part elle refuserait tout rapport sexuel à qui enfreindrait ce qu’elle édictait dans l’in-