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Page:L’Étourdi, 1784.djvu/106

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L’ÉTOURDI.


table objet de la lanterne magique. “

Les ſuppôts de Thémis furent déconcertés par ma harangue, qui était auſſi ſinguliere pour eux que peu prévue. Ils s’entreregarderent, & leurs éclats de rire qu’ils ne purent contenir, & qui les engagea à plonger le nez dans leur bonnet, m’annoncerent ma victoire.

Il n’y avait pas de milieu, il falloit que je fiſſe voir à ces Dames, en préſence du Parlement ou des Commiſſaires, ce qu’elles avaient réellement vu, ou que je fus renvoyé abſous. Ce fut à ce dernier parti qu’on s’arrêta, & je fus pris hors de cour & de procès.

Lorſqu’il fut queſtion d’apprendre à mon pere l’hiſtoire de la lanterne magique, l’un de mes oncles la lui raconta en la mettant ſur le compte d’un de mes camarades… Parbleu, cette aventure eſt plaiſante, s’écria M. De Falton ! Je voudrais qu’elle me fût arrivée dans ma jeuneſſe, & m’en être tiré auſſi adroitement & auſſi malignement que l’auteur. Eh bien ! conſole toi, lui ré-