en était aimée. J’acceptai la propoſition
qu’elle me fit de l’introduire dans
le couvent, & de donner mon cœur à
celui qui l’accompagnerait : ce fut vous
mon cher Chevalier qui… épargnez-moi
de vous rappeller ce temps. Vous
ſavez ce qui m’eſt arrivé juſques au
moment de votre départ d’A **. C’eſt
de ce même moment d’où je vais reprendre
mon hiſtoire.
LETTRE XI.
Suite de l’hiſtoire de Cécile.
LOrſque je fus privée du plaiſir de vous voir, continua Madame de Preſſy, ce fut alors que mon état me devint inſupportable, & que je maudis ma mere, ſon autorité & ma faibleſſe. Je ne pouvais penſer ſans frémir que j’étais deſtinée à paſſer ma vie dans les fers. Je courais dans les bras de ſœur Urſule y verſer ma douleur, & tacher de trouver par le charme de la confiance, un adouciſſement à ſes amertumes. La