lorſque vous prendriez tant de ſoins
pour que je le fuſſe ? Chacun a ſa maniere
de goûter le bonheur ; mais ayant
tous deux la même, celui que vous
me procureriez ſerait reverſible ſur vous.
Mon imagination me peint, d’après ces
idées, le ménage le plus aimable, &
malgré cette coquetterie, dont vous me
menacez, je brûle de vous appartenir.
Vous m’annoncez un peu d’indifférence & de langueur, & vous mettez, avec raiſon, ces deux choſes au nombre des défauts que vous vous reprochez. L’indifférence devrait être défendue aux belles, comme la vanité aux dévotes ; elle ternit l’éclat de la beauté, & diminue ſa puiſſance ; quant à la langueur, je me chargerai volontiers de cette cure ; & ſi la vanité ne m’abuſe pas, j’oſe croire que je vous en guérirai.
La réponſe de votre rivale de 1701, à ma propoſition de mariage, m’a montré, auſſi bien qu’à vous, que le public n’avait vu ma demande que comme une de ces plaiſanteries qui ſervent d’aliment à ſes plaiſirs ; Pour moi, je de-