contenant plus d’antiquités que preſque
tout le reſte de la France. Delà je fus
voir les beaux reſtes du pont du gard.
Je parcourus tout le Vivarais, je traverſai
le rhône, & vins prendre la route
du Dauphiné, en remontant ce fleuve
du côté où l’on voit encore le château
qui ſervit de retraité à Pilate, lors de
ſon exil dans les Gaules. Je donnai
tous mes ſoins à viſiter le Lionnais, &
je m’en fus dans la Franche-Comté voir
mon frere qui était en garniſon à Beſançon
depuis près d’un an. Je le trouvai,
par haſard, l’amant, & l’amant
heureux d’une jolie femme, qui avait
une ſœur encore plus jolie, que j’avais
connu & courtiſée autrefois au couvent :
elle avait épouſée, depuis quatre ans,
un Robin qui meſuſait de la permiſſion.
miere idée qui s’offre à l’eſprit, & il eſt poſſible que l’héroïne de cette aventure connut celle de Madame de F. **, & que ſe trouvant dans le même cas, elle ait voulu l’imiter dans ſes moyens de vengeance. Que n’ai-je eu le bonheur d’être ſon Chevalier. J’aime, à la folie de faire des cornes.