lui fit les cornes. Le mari ſoupçonnant
ce qui en pouvait être, & ayant appris
que j’avais été quelque temps ſeul avec
elle, prit la choſe fort mal, & voulut
ſe jeter ſur elle. Mais avec un piſtolet
de poche, elle aſſura ſa retraite juſques
chez ſon pere, où elle diſcontinua de
me voir ; & ſon mari ne peut rien lui
reprocher que de lui avoir fait une fois
les cornes ; ce qui ne ſerait pas arrivé
ſans ſa ridicule jalouſie, & s’il avait conſenti
que ſa femme fût participer à des
plaiſirs décents.
LETTRE XXI.
Concluſion.
JE partis de Beſançon, & pris ma route par la Champagne. Enſuite je parcourus toute la Flandre, l’Artois, & toutes nos côtes maritimes, juſques à Oſtende où je m’embarquai pour l’Angleterre. Et ayant voyagé dans les trois Royaumes je revins à Paris où je reſtai quelque temps encore. Mais contrarié