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Page:L’Œuvre de P.-C. Blessebois, 1921.djvu/33

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Le Rut


PREMIÈRE PARTIE



L’Aurore commençait à gratter aux portes de l’Orient quand Céladon, qui était depuis quelques jours prisonnier à Alençon, vit entrer dans sa chambre une jeune demoiselle dont les yeux, quoique petits, jetaient une lumière d’autant plus vive que le lieu était un peu obscur. Son teint effaçait les lis et le jasmin ; les roses n’avaient rien de comparable au vermeil de sa divine bouche ; ses dents étaient blanches, si bien rangées et tellement égales, que cette seule partie avait de quoi produire de l’amour dans une âme moins sensible que la sienne ; ses cheveux d’un blond châtain étaient répandus par boucles sur ses joues, et sa coiffure à la turque était artistement ordonnée et ne laissait rien à souhaiter de plus. Sa