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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/106

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO


Qui en toutes choses s’est montré grandiose,
Qui avec les joyaux dont sont parées ses dames
Pourrait enguirlander trois cents moniches,
Et emperler les cas de leurs amoureux ;

Qui possède partout des palais et dont l’ambition
Est si vaste, qu’il semble, si je ne m’abuse,
Que cette ville entière ne lui suffirait pas ;

Ce duc qui n’aurait pour second que Sardanapale,
À ces députés de si bonne pâte
À laissé pour cadeau quatre riens du tout !


AUX DÉPUTÉS POUR QU’ILS DONNENT UNE RÉGATE

Canzone

J’entends dire qu’on ne donnera pas
De régate dans ce pays,
En ce moment où y séjournent
Plus d’un Prince et plus d’un Marquis.

En ce moment qu’il y a un Duc,
Qui ne mène pas une vie retirée,
Que l’on dise : « Non, non !
« Ils n’ont pas donné de régate ! »

Après qu’on a tant dépensé
En festins et repas somptueux,
Alors que n’importe où
Peuvent se voir de ces galas,

Et le spectacle merveilleux
Que l’on ne peut voir qu’à Venise,