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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/108

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO

Si les autres n’y sont pas,
La tête ne leur fera pas mal.

La régate est une chose
Assez belle, de sa nature ;
Il faut toujours mieux en faire une
Que la laisser dans la ruelle ;

D’autant plus lorsque l’on voit
Que ce Duc en a envie ;
Qu’il reste ici dans cet espoir,
Qui seul l’empêche de s’ennuyer.

Si on a donné, sur la Piazza,
Cette course de taureaux
Pour amuser la populace,
Pour lui ne donnera-t-on pas l’autre ?

Celle-ci, il peut parcourir,
Comme je l’ai dit, tout l’univers,
Mais jamais ne pourra trouver
Divertissement plus agréable.

Du meilleur de mon cœur
Je dis à chaque député :
À ce général Duc
Faites voir la régate.


SUR UNE QUERELLE ENTRE FEMMES

Deux femmes sont en querelle et se chamaillent :
L’une d’elles, en furie, court avec un couteau,
L’autre ne se laisse mâter et, juste à temps,