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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/134

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO


Tâchez de me trouver de petites guenons ;
Je veux prendre mon amusement avec elles,
Puisqu’ici-bas je n’ai pu en avoir ;

Et aussi de celles qui en ce monde ont fait du bruit,
Préparez-vous en somme à me les faire baiser,
Sinon, je le mets dans le cul à Satanas.


SUR L’ARRESTATION D’UN RUFFIAN

Il n’y avait qu’un seul Ruffian, dans cette ville,
Et encore par un miracle de Dieu,
Un pauvre hère, sec et décharné,
Misérable vestige de l’antiquité,

Seul il savait où se trouvaient
Toutes les femmes de bonne composition,
Et on vient de nous l’enlever, oui, par Dieu !
Chose qui véritablement fait pitié.

Je ne puis comprendre sincèrement,
Comment il se fait qu’on tolère les bougresses,
Et que les Ruffians on n’en veuille pour rien !

Puisqu’on ne veut pas de cette sorte de gens,
C’est vouloir dire de façon tacite,
Que les nobles Dames se fassent enfiler.


LE MANQUE DE RUFFIAN EST CHOSE PRÉJUDICIABLE

Dans ce profond océan de la Moniche,
Comment pourrons-nous désormais naviguer ?