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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/136

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO

Nous fait respirer l’air de la liberté,
Bien mieux que, dans le quartier, armes et soldats ;

Et la raison m’en semble fort claire,
Parce que, quand un homme a lâché sa décharge,
Par Dieu ! il n’a plus envie de faire du tapage.


AU CURÉ DE LA PAROISSE

Je vous prie, monsieur le Curé, par charité,
De ne point chasser les femmes de la paroisse ;
Ce n’est pas là une bonne œuvre,
C’est agir contre la charité.

S’il en est quelques-unes qui fassent
Certaines choses qui vous paraissent vilaines,
Au lieu de chasser ces personnes,
Allez donc leur prêcher la charité.

Imitez Jésus-Christ ; alors bien défendue
Sera votre cause, et tout le monde
Restera persuadé de votre bon dessein ;

Citez-le, pour faire que chacun se taise ;
Sans doute il a chassé certaines gens du Temple,
Mais il n’a chassé personne de chez soi.


LE PUTANISME RUINÉ

Le putanisme, ce métier si beau
Et qui était de si grand lustre en cette ville,