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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/262

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO

Et de mettre bas les caleçons
Ne croient pas que ce soit mal.

Elles fréquentent aujourd’hui
Le beau temple du dieu Priape,
Mais elles n’adorent que celui
Qui est gros, et jamais mollasse.

Le plus beau divertissement
Qu’il y avait en cette ville,
C’était d’aller en un Couvent
Caqueter avec les Nonnes ;

Quel grand plaisir c’était
De faire l’amour avec une femme
Qui ne peut jamais prendre l’oiseau,
Et jamais ne peut prêter sa moniche ?

Après il fallait s’en aller
Se soulager avec les putains
Encore bien que l’on risquât
Chaque fois de s’empoisonner.

Mon pauvre cas sait bien
Ce qu’il a eu à éprouver,
Lui qui chaque fois, le pauvret,
Se faisait médicamenter.

C’étaient des temps de barbarie,
Il n’y avait point de galanterie,
Les passe-temps consistaient
Tous absolument en bulles d’air.

Un coïon, un viédaze,
Était quiconque en ce pays,