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INTRODUCTION
urbanitate, et joco prœstabat ;
ingenu promptitudo
in diversimode elaborandis
sci objectus circumstantiis
lubricitatis licentiam in poesim
quomodolibet excusat.
provectior factus
nullo tœdio afficiebatur.
non sine lacrymis omnium interiit
anno MDCCLXVIII[1].
Le Baffo mérite d’être connu et apprécié, c’est un poète. Sans doute, obscène, mais dont l’obscénité est, pour ainsi dire, pleine de noblesse.
Le Baffo viole la poésie, c’est entendu. Toutefois, cet évènement a la grandeur et la valeur symbolique d’une fête vénitienne. Chaque année le Doge épousait la mer.
G. A.
ESSAI BIBLIOGRAPHIQUE
Le Poesie di Giorgio Baffo Patrisio Veneto mdcclxxi. — Petit in-4o de 1 feuillet de titre et 250 pages publié à Londres d’après Lemonnyer. On ne connaît de cette
- ↑ BAFFO,
qui à pénétrer, à célébrer
de l’humaine nature
les prérogatives et les qualités
mit toute son étude et tous ses soins,
fut un enfant de l’adriatique,
apparenté de fait
avec la dynastie de l’empire d’orient,
il excellait à se concilier les cœurs
par son urbanité, son badinage ;
la promptitude de son esprit
à traverser de maintes manières
toutes les faces de son sujet
excuse en quelque sorte
l’extrême lubricité de sa poésie,
fort avancé en âge
il n’était affligé d’aucun chagrin.
il mourut pleuré de tous
l’an MDCCLXVIII