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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/290

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO

Et élargissait le trou de guêpe aux gamins,
Le voilà mort, ô Dieu, quel bénéfice !


SUR LA MORT DE LA SIGNORA CHIARA DE VICENCE

Arrivée au Ciel, où l’on s’emparadise,
La signora Chiara, saluant les Saints,
Leur a dit bonjour à tous tant qu’ils étaient,
Avec une révérence de Marphise ;

Puis se retroussant les jupes et la chemise,
Et montrant à tel le derrière, et à tel le devant,
S’est donné les gants d’être encore pucelle,
Et les Anges en crevaient de rire.

Elle voulait recevoir une couronne de lys,
Quand saint Pierre, perdant patience,
Lui cria : « Hola, taisez-vous, vieille coïonne ;

» Je sais que vous avez été une femme à sperme,
» Et que vous entremêliez le cas et le rosaire ;
» Allez conter ces bourdes à Vicence. »


SUR LE GOUVERNEMENT PONTIFICAL

La justice des prêtres est une bougresse ;
Allez dans les États du Pasteur Romain,
Et vous verrez par Dieu ! que pis qu’un chien
Y est traitée par la loi toute personne.

Là par le Christ ! il faut avoir bonne bourse,