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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/75

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO


Avec cette autre on fait de même,
On la sert la nuit et le jour,
Et quand près d’elle on est de glace,
À un autre four on se réchauffe.

Ces changes ont bon résultat,
De la sorte il en revient à tous,
Et se peut de ces dragées
Édulcorer plus d’une bouche.

Puis il y a tant de virtuoses,
De chant et de ballet,
Gentilles et spirituelles juments
Sur qui l’on monte à cheval !

Étant donné leurs beaux talents,
Et leurs manières si gracieuses,
Il me semble que le petit service
En devient plus agréable.

Le mal est que la vertu
Les fait se tenir sur le decorum,
Et parce qu’elles font les fières
Elles vous coûtent un trésor ;

Et il y a encore un danger :
C’est si la femme est jolie et brillante,
Que vous dépensiez avec elle,
Et que ce soient d’autres qui l’enfilent.

De plus il peut arriver,
Et c’est là chose bien amère,
Qu’on rencontre quelque querelle
Qui vous force à laisser vos arrhes.