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Page:L’Œuvre du patricien de Venise Giorgio Baffo, 1910.djvu/85

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L’ŒUVRE DE GIORGIO BAFFO

Et de tenir le pertuis aux herbes
Toujours vers moi tourné.


RIEN DE PLUS BEAU À VOIR QUE LA MONICHE

Certes, il fait beau voir les draps d’or,
Les galons, les broderies surfines ;
Il fait beau voir un sac plein de sequins,
Il fait beau voir les joyaux du Trésor ;

Il fait beau voir le Doge sur le Bucentaure,
Les palais de marbres précieux et polis,
Les statues dans les salles et dans les jardins ;
Il fait beau voir le Pape en Consistoire ;

Il fait beau voir les amènes collines,
Il fait beau voir danser au son de la musique,
Dans les théâtres, il fait beau voir les scènes ;

Il fait beau voir un Roi, quand on le couronne,
Une flotte qui vogue à pleine voiles :
Mais par-dessus tout il fait beau voir la Moniche.


RÉPONSE CONVAINCANTE D’UNE JUIVE

Chez une femme du peuple de Dieu
Tout ce qu’il y a de Juifs observèrent
Qu’avec une avidité archi-gloutonne
Elle courait après les cas des Chrétiens.

À la fin un jour s’est trouvé un Juif