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Page:L’Alcoran (traduction de Du Ryer).djvu/442

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436 L’ALCORAN.  

ple à la poſterité. On luy a dit, lors que ſa femme la voulu faire murmurer. Pres des verges à ta main frappes-en ta femme, & ne contreviens pas à ce que tu as promis. Nous l’avons trouvé patient & zelé en l’obeïſſance de nos commandemens. Souviens-toy de noſtre ſerviteur Abraham, d’Iſaac de Jacob affectionnez & zelez en noſtre loy, nous les avons ſauvez & eſleus entre les bons. Ceux qui auront ma crainte devant les yeux joüiront des delices du jardin d’Eden, où ils ſeront appuyez ſur de tres-beaux lits, ils y auront toute ſorte de fruicts & de boiſſon delicieuſe, & leurs femmes ne jetteront la veüe ſur perſonne que ſur eux. Voilà ce qu’ion leur a promis au jour du Jugement, & ces plaiſirs ne finiront jamais. Les meſchans & les infidelles ſeront precipitez dedans le feu d’Enfer, ils bevront de l’eau boüillante en abondance, & de l’eau extremement froide pleine de toute ſorte de puanteur, ils ſeront precipitez dedans les flammes, & diront à ceux qui leur ont obey ſur la terre, puiſſiez-vous eſtre perpetuellement tourmentez, vous nous avez ſeduis & devoyez. Au contraire, puiſſiez-vous eſtre tourmentez vous-meſmes, vous avez eſté cauſe de noſtre malheur, & ſerez damnez avec nous. Alors ils diront, Seigneur augmente la punition de celuy qui eſt la cauſe de noſtre malheur, ne pourrons nous pas voir ceux que nous croyons en terre eſtre des infidelles, & de qui nous nous ſommes mocquez ? nos yeux ne peuvent-ils pas voir ? Ainſi ſe querelleront les damnez : Dis (au peuple,)