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80 L’ALCORAN.  

cogneu vos femmes, & que vous ne trouviez point d’eau pour vous laver, vous mettrez la main ſur le ſable, & vous en eſſuyerez la face & les deux mains, Dieu eſt clement & miſericordieux à ſes creatures. Ne vois tu pas comme ceux qui ſçavent la loy eſcrite achetent le fourvoyment ? comme ils vous veulent devoyer par leurs richeſſes, & vous detournent du droict chemin ? Dieu cognoiſt vos ennemis, c’eſt aſſez qu’il ſoit voſtre deffenſeur & voſtre protecteur. Ceux qui Judaiſent, alterent la parole de Dieu, & diſent au Prophete, nous t’avons oüy & t’avons deſobey, ils ont oüy ſans oüir, ils diſent, conſerve nous, aye ſoin de nous, neantmoins ils pervertiſſent la parole de Dieu en la liſans, & alterent ſes commandemens, ils feroient mieux de dire, Seigneur ; nous avons oüy & obey, eſcoute-nous ſeulement & nous regarde ; mais Dieu les a maudits, & peu d’entr’eux croiront en ſa divine Majeſté. O vous qui avez la cognoiſſance des eſcritures[1]; Croyez, en l’Alcoran qui confirme l’ancien et le nouveau teſtament, avant que j’efface vos viſages, & que je les faſſe tourner derriere le dos, je maudiray les : infidelles comme j’ay maudit ceux du Sabat, le commandement de Dieu et incontinent : executé, il ne pardonne pas à ceux qui l’aſſocient avec des compagnons égaux à luy, hors cela il pardonne les pechez à qui bon luy ſemble, celuy qui dit que Dieu à des compagnons, blaspheme & peche mortellement ; Ne conſidere-tu pas ceux qui ſe diſent gens

  1. Il parle aux Juifs & aux Chreſtiens.