Page:L’Anarchie passive et le comte Léon Tolstoï.djvu/160

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leur fait la plus grande violence par cette passivité même, puisque les malades sont temporairement privés de leur bon sens, de leur conscience, et ils ne comprennent pas la portée de leurs actes, ils ne perçoivent pas le danger auquel ils s’exposent par leurs actes ; par conséquent nous devenons leurs assassins en leur laissant leur pleine liberté. — Les enfermer alors pour un temps ? les protéger contre eux-mêmes en les liant, en leur faisant violence ? Mais, dans ce cas, pourquoi ne pas enfermer les criminels, les anarchistes, etc., qui sont aussi des sujets pathologiques, difformes, monstrueux ? Et que deviendra alors notre principe de la non-résistance au mal par la violence ?